Dire qu’à l’âge de dix ans, mes parents m’ont donné la fascination de l’art pariétal ...
Qu’à l’âge de treize, je fouille à Saint-Rémy de Provence, et que je découvre en son musée une minuscule statuette en bronze, d’un dieu taureau… en même temps que les courses camarguaises … J’ai aussi ensuite poursuivi pendant des années, des fouilles en grottes, pratiqué la danse, le dessin et l’illustration de mode… Dire que j’ai attendu longtemps, découvrir une manière propre de rendre la beauté, le mouvement, le calme ou la puissance de ces sujets , d’apprendre à les comprendre, les sentir, pour les aimer et les désirer plus encore… Et les choses arrivent ensemble et éclosent … comme une évidence que je ne pouvais plus combattre … que pour vaincre ensemble … Dire que j’espère en avoir appris beaucoup depuis, mais que seul, l’animal, vivant mais en attitude de combat, déployant sa vie et la plus belle expression de sa puissance, m’intéresse… Essayer de parvenir à dire le tout à la fois… Je viens d’accepter d’assister à une corrida… un de ces dieux est sorti sur ses pattes, gracié par Javier Conde… Je ne serai ni pro, ni anti… l’animal
Je ne pourrais peindre sur toiles, un trop grand besoin du contact, tantôt effleurant, mais tantôt quasi belligérant avec le support… encres et acryliques sur panneaux, fluides ou épaisses… Une peinture comme une superposition de textes, d‘écritures, de gestes… pour dire en toute humilité, en recherche permanente, la vie, l’amour, et le respect …
Toros
didier Goessens
6 juin 2009 |